Témoignages
Parler en public est une épreuve, pour presque tout le monde. Entre la volonté de bien faire, la peur du jugement et de mauvais souvenirs d'école, tous les ingrédients sont là pour se mettre la pression. Sans compter la réaction physiologique naturelle quand on se trouve dans une situation aussi inhabituelle et peu naturelle : un seul regard posé fixement sur nous est source de malaise, alors que dire d'une foule entière !
Une fois lancé on se sent mieux généralement, et quand on quitte la scène là c'est carrément le pied ! Le stress redescend d'un coup, on se dit Je l'ai fait !
et notre système de récompense nous inonde de plaisir. Et nous donne envie de recommencer pour faire encore mieux…
En français
Marie Guillaumet
Prendre la parole en public me demande beaucoup d’efforts. Étant de nature introvertie, monter sur scène et parler pendant 45 minutes devant plein de gens me faisait sortir de ma zone de confort. […] Mais je sentais que je devais le faire, que cela m’apporterait bien plus que ce que je pouvais imaginer, que cela me permettrait de toucher un public plus large mais aussi que grâce à ça, je pourrais expérimenter quelque chose de nouveau, par rapport à l’écriture.
J’étais morte de trouille, d’autant plus que tous les gens à qui j’avais parlé pendant la journée me demandaient sans arrêt si ça allait, en me répétant tous que ma conférence allait être gé-ni-ale et qu'ils seraient là pour l'écouter.
Après ça, tout est allé très vite : rentrer dans la salle, monter sur scène, installer mes affaires, patienter pendant qu’on me posait un « micro Madonna » sur le crâne, réviser le déroulé de la conférence rapidement avec Julien, et puis attendre que tout le monde revienne de la pause goûter.
Une fois qu’on est sur scène, on n'a plus le temps de réfléchir à son stress. Celui-ci disparaît donc, et on se sent un peu plus libre de faire son truc.
Si vous-même, vous hésitez à proposer un sujet pour une conférence, je vous encourage vivement à sauter le pas. C’est une expérience unique, qui pousse à se dépasser soi-même, et qui permet surtout d’aller à la rencontre des autres. Humainement, je n’ai jamais rien vécu d’aussi fort. Jamais.
En anglais
Eric Meyer
I grapple with the fear that even if by some miracle I do have one or two worthwhile things to say, they’ll be buried in a flood of stuttered half-sentences and self-protective rhetorical tricks. […]
I grapple with the fear that even if by some miracle I do have one or two worthwhile things to say, they’ll be buried in a flood of stuttered half-sentences and self-protective rhetorical tricks. […]
So if you’re afraid to get up in front of people and share what you know: you’re in very, very good company. […] If you have something to share—and you do—try not to let the fear stop you.